Comment éviter le « syndrome du thé et du pain grillé » et réduire le risque de malnutrition chez les aînés

| Santé et bien-être

person buttering toast

Lorsque les gens vieillissent, il n’est pas rare qu’ils mangent de plus petites quantités de nourriture parce qu’ils sont moins actifs et qu’ils ont besoin de moins de calories. Toutefois, ils ont encore besoin de trois repas nutritifs par jour pour prévenir les carences en vitamines et la malnutrition, qui peuvent entraîner des problèmes graves et même mettre en danger la vie de la personne. Les complications liées aux maladies, même le rhume, peuvent devenir beaucoup plus graves chez les aînés en raison de la malnutrition.

Selon une enquête sur la santé dans les collectivités de 2013 réalisée par Santé Canada, 34 % des aînés présentent un risque nutritionnel et les femmes (38 %) sont plus à risque que les hommes (29 %).

Il se peut que vous ou un parent âgé soyez heureux et rassasiés avec une tasse de thé, du pain grillé ou du fromage et des craquelins, mais l’organisme a besoin de protéines, de vitamines, de minéraux et de sels pour demeurer en bonne santé. De plus, puisque l’organisme absorbe moins de nutriments avec l’âge, les aînés ont particulièrement besoin d’une alimentation riche composée des quatre groupes alimentaires, soit les fruits et les légumes, les produits céréaliers, le lait et ses substituts ainsi que les viandes et leurs substituts.

Problèmes qui peuvent entraîner la malnutrition chez les aînés

Le « syndrome du thé et du pain grillé » désigne la malnutrition chez les aînés qui n’ont pas envie ou sont incapables de préparer ou de manger des repas équilibrés, alors ils se contentent d’aliments simples comme le thé et le pain grillé.

Cette situation est souvent causée par une combinaison de problèmes physiques, sociaux et psychologiques, notamment :

Perte de l’odorat et du goût : Avec l’âge, les sens deviennent moins aiguisés, particulièrement l’odorat, c’est pourquoi il peut être moins intéressant et agréable de manger. Le nombre de papilles gustatives diminue également. Ainsi, la sensibilité aux saveurs sucrées, salées, sures et amères diminue. De plus, vous produisez moins de salive et la bouche sèche que cela cause peut troubler votre sens du goût.

Médicaments : Certains médicaments peuvent modifier votre capacité à goûter et à sentir, diminuer votre appétit et votre capacité à absorber les nutriments ou causer la perte de nutriments par votre organisme.

Problèmes dentaires : Les aînés qui ont une mauvaise dentition ou une prothèse mal ajustée peuvent avoir de la difficulté à mastiquer et à avaler la nourriture.

Problèmes de santé : Une maladie chronique ou un autre problème de santé peut causer une perte d’appétit ou rendre difficile l’ingestion d’aliments. Les restrictions alimentaires qui limitent la consommation de sel, de gras, de protéines ou de sucre peuvent aussi rendre la nourriture fade et inintéressante.

Troubles de mémoire : Une détérioration des fonctions mentales peut perturber la capacité d’une personne à faire les courses, à préparer les repas et à se rappeler les quantités qu’elle mange. Si le trouble évolue jusqu’à la démence, il deviendra plus difficile de manger et d’avaler les aliments.

Manque de relations sociales : Il est possible que les personnes âgées qui mangent seules n’apprécient pas la période des repas et perdent leur intérêt à cuisiner et à manger. Il arrive aussi que les aînés qui s’occupent de leur partenaire atteint d’une maladie chronique ne se nourrissent pas convenablement.

Incapacité : Les aînés atteints d’une incapacité physique peuvent être incapables de faire les courses ou de faire eux-mêmes la cuisine.

Dépression : Le chagrin, la solitude, les problèmes de santé, la perte de mobilité et d’autres facteurs peuvent favoriser la dépression et causer une perte d’appétit.

Alcoolisme : La consommation abondante d’alcool peut perturber la digestion et l’absorption des nutriments et diminuer l’appétit.

Signes et symptômes de malnutrition

Les signes de la malnutrition chez les personnes âgées peuvent être difficiles à détecter, particulièrement chez les personnes qui ne semblent pas à risque. Voici quelques éléments à surveiller :

  • Perte de poids inexpliquée, vêtements trop grands
  • Fatigue et épuisement (manque d’énergie)
  • Faiblesse musculaire ou perte de force pouvant entraîner des chutes et causer des fractures
  • Constipation
  • Étourdissements
  • Évanouissements
  • Gastrite
  • Ulcères gastriques
  • Pâleur
  • Mauvaise guérison des plaies
  • Dépression
  • Problèmes de mémoire
  • Système immunitaire affaibli, difficulté à combattre les infections
  • Anémie

Comment prévenir la malnutrition

Il importe de surveiller les signes qui peuvent indiquer que l’un de vos proches âgés ne s’alimente pas correctement, puis :

  • Demandez-lui ce qu’il mange et passez du temps avec lui pendant les repas pour connaître ses habitudes alimentaires.
  • Aidez-le à surveiller son poids à la maison.
  • Vérifiez son réfrigérateur et son garde-manger pour connaître le type et la quantité d’aliments qu’il consomme.
  • Encouragez le choix d’aliments sains pour les repas et les collations. Une collation composée d’un morceau de fruit ou de fromage, d’une cuillerée de beurre d’arachides ou d’un smoothie aux fruits est une bonne façon d’ingérer des nutriments et des calories supplémentaires entre les repas.
  • Pour une alimentation riche en nutriments, tartinez du beurre d’arachides ou d’autres noix sur du pain grillé ou des craquelins; saupoudrez des noix hachées finement ou du germe de blé sur du yogourt, des fruits ou des céréales; ajoutez des blancs d’œuf à des œufs brouillés et aux omelettes; utilisez du lait entier; ajoutez du fromage aux sandwiches, aux légumes, aux soupes, au riz et aux pâtes.
  • Utilisez du jus de citron, des fines herbes et des épices pour assaisonner les aliments fades.
  • Si votre proche a de la difficulté à mastiquer les légumes et les fruits crus, il est possible de presser ou d’émincer des produits frais ou d’utiliser des légumes et des fruits surgelés ou en conserve.
  • Utilisez des suppléments alimentaires, comme les multivitamines, avec l’approbation d’un médecin.
  • Envisagez d’utiliser des substituts de repas adaptés aux personnes âgées, mais ceux-ci ne doivent pas remplacer de façon régulière la consommation de repas équilibrés. Consultez d’abord son médecin.
  • Cuisinez des soupes maison, qui peuvent être aussi nutritives qu’un repas. Si votre proche ne se sent pas bien ou qu’il n’a pas envie de manger, les bouillons de légumes et de viande sont des options temporaires qui peuvent être mieux tolérées.
  • Demandez à un médecin ou à un pharmacien si les médicaments de votre proche peuvent causer une perte d’appétit.
  • Si votre proche est déprimé ou alcoolique, aidez-le à trouver un traitement.
  • Consultez son médecin si vous observez des signes de mauvaise alimentation. Vous pourriez également demander qu’on vous recommande un nutritionniste.
  • Encouragez votre proche à faire de l’exercice pour stimuler son appétit et maintenir la force de ses os et de ses muscles.
  • Essayez d’encourager les activités sociales et les repas entre amis et en famille. Allez manger chez lui ou invitez-le à manger chez vous ou au restaurant. Vous pourriez aussi trouver des programmes qui lui permettront d’avoir des interactions sociales et de manger avec d’autres personnes, comme dans un centre communautaire ou un centre pour personnes âgées.
  • Donnez-lui des trucs pour économiser s’il craint de dépenser pour l’épicerie. Faites une liste d’épicerie, consultez les circulaires et choisissez les marques bon marché.
  • Vous pourriez également envisager un service de livraison de repas comme la Popote roulante.

Demandez de l’aide lorsque vous en avez besoin

S’il est impossible pour vous d’être toujours dans les parages pour vous assurer que votre proche mange bien, les Soins à domicile Bayshore peuvent offrir de l’aide pour l’achat d’épicerie, la préparation des repas et l’entretien ménager léger. Un membre de notre personnel soignant compétent et attentionné se rendra au domicile de votre proche et le fera participer à la préparation d’un repas chaud et nutritif s’il est en mesure de le faire.

Pour en apprendre davantage sur le service de préparation des repas et sur les autres services de soins à domicile que nous offrons, communiquez avec nous par téléphone au 1 877 289-3997 ou par courriel à clientservice@bayshore.ca.

Cliquez ici pour télécharger l’infographie complète.

Le soutien nécessaire ne se trouve qu’à un coup de fil!

 

Ressources :

The Cleveland Clinic (en anglais uniquement)

FamilyDoctor.org (non disponible en français)

Medline Plus (en anglais uniquement)

The New York Times (en anglais uniquement)

Seniors Health 365 (en anglais uniquement)

Statistics Canada