Prendre soin d’un proche durant la pandémie de COVID-19

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young woman helping senior woman with walker

Le 7 avril 2020 est la Journée nationale des proches aidants

Un Canadien sur quatre est un proche aidant, c’est-à-dire une personne qui « accepte de prendre soin sans rémunération de quelqu’un ayant besoin d’aide à cause d’une maladie physique ou d’un trouble cognitif, d’une blessure ou d’une maladie chronique qui limite son espérance de vie », selon la description de l’organisme Proches aidants au Canada.

Prendre soin d’un proche est déjà difficile en temps normal. La plupart des proches aidants tentent de concilier cette tâche avec leur travail et leurs responsabilités familiales. L’anxiété, le stress et l’épuisement sont courants.  Au cours des dernières semaines, la pandémie de COVID-19 a ajouté une autre difficulté : respecter l’éloignement physique tout en répondant aux besoins de leur être cher. De plus, bon nombre des ressources sur lesquelles les proches aidants et leurs êtres chers dépendent – comme les groupes d’entraide, les programmes pour personnes âgées et d’autres activités – ont été mises en veilleuse pendant que les collectivités sont aux prises avec le coronavirus.

Comme nous l’avons mentionné dans notre article précédent sur la COVID-19, certaines personnes sont plus à risque d’être infectées et de développer une maladie grave :

  • les personnes de 65 ans et plus;
  • les personnes ayant un système immunitaire affaibli;
  • les personnes ayant une maladie sous-jacente.

Les enfants adultes qui prennent soin habituellement d’un parent âgé à domicile ou soutiennent un parent qui se trouve dans une maison de retraite, un établissement de soins de longue durée ou un hôpital ont peur maintenant d’exposer leur parent au coronavirus. De nombreux foyers de soins de longue durée au Canada ont interdit les visites afin de protéger les personnes âgées vulnérables.

Planification pendant la pandémie

La mise en place d’un plan pendant la crise provoquée par la COVID-19 vous procurera une certaine tranquillité d’esprit si vous deviez tomber malade vous-même et veillera à ce que votre être cher reçoive des soins. Voici quelques suggestions :

  • Établissez un réseau de soins. Parlez à des membres de la famille, à des amis et à des voisins fiables qui pourraient soutenir votre être cher si jamais vous n’êtes pas disponible. Préparez des instructions écrites détaillées, incluant les coordonnées des professionnels de la santé de votre être cher, et assurez-vous que tout le monde est au courant des directives en matière d’éloignement physique. Par exemple, de nombreuses personnes adoptent l’approche « sans contact » lorsqu’elles apportent l’épicerie à des personnes âgées et déposent la nourriture devant la porte. Vous pourriez aussi faire appel à un service de livraison.
  • Faites des préparatifs en cas d’urgence. Nous avons déjà abordé auparavant la question des préparatifs en cas de catastrophe. En voici un résumé : créez une trousse de survie pour 72 heures, incluant des aliments non périssables, de l’eau, des médicaments et d’autres articles essentiels. Élaborez un plan d’action avec le réseau de soutien de votre être cher. Notez par écrit les renseignements médicaux, incluant les professionnels de la santé, les médicaments, les antécédents familiaux, les vaccins, le groupe sanguin et plus. Prévoyez ce qu’il faut faire avec les animaux de compagnie si votre être cher tombait malade.
  • Accédez aux ressources communautaires, y compris les organismes d’entraide. Les succursales locales de la Société Alzheimer par exemple offrent un soutien par téléphone et par courriel aux personnes atteintes d’une maladie cognitive et à leurs proches aidants. La Société canadienne de la SLA offre des visites à distance par téléphone ou par courriel aux Ontariens qui vivent avec la SLA. Si vous vous inquiétez pour un être cher qui vit seul, mais que vous ne pouvez pas lui rendre visite parce que vous devez être en auto-isolement ou en quarantaine, songez à des services de santé professionnels à domicile.
  • Restez en contact. Même si vous et votre être cher ne pouvez pas vous voir en personne, il est important de rester en contact. Lisez nos idées pour rester en contact pendant la pandémie, y compris des façons dont les petits-enfants peuvent rester en contact avec leurs grands-parents.
  • Renseignez-vous sur les désirs de votre être cher. Demandez-lui comment il désire être soigné et comment il veut qu’on s’occupe de ses biens. Ce point est important au cas où vous devez prendre des décisions en son nom. Renseignez-vous sur les directives préalables, les procurations et les testaments dans notre article « Faire connaître ses volontés ».
  • Réservez-vous du temps pour prendre soin de vous. Même si cela peut sembler un luxe, prendre soin de soi est essentiel pour le bien-être d’un proche aidant. Pour des idées, lisez notre article sur la façon de prendre de soi, et n’oubliez pas de prendre une pause des nouvelles sur la COVID-19 dans les journaux et les médias sociaux, et à la télévision.

Restez informé

Le risque de COVID-19 est considéré maintenant comme élevé au Canada. Cela ne veut pas dire que tout le monde contractera la maladie. Cela veut dire qu’il y a déjà des répercussions considérables sur notre système de santé. Pour des renseignements à jour sur la COVID-19, consultez les sites Web suivants :

Maladie à coronavirus (COVID-19) (Gouvernement du Canada)

Maladie à coronavirus (COVID-19) : Mise à jour sur l’éclosion (Gouvernement du Canada)