Une enquête révèle que la stigmatisation des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’un trouble cognitif persiste

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femme âgée avec soignant

 

La Société Alzheimer du Canada a rendu publics récemment les résultats d’une nouvelle enquête sur les attitudes des Canadiens à l’égard des troubles cognitifs. Cette enquête a été effectuée en ligne par la firme canadienne de sondage et de recherche Léger en novembre 2017. Cette firme a interrogé 1506 Canadiens âgés de 18 à 65 ans.

La publication des résultats de l’enquête coïncidait avec le mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer en janvier 2018. Au moment de publier les résultats, la Société Alzheimer a fait remarquer que « malgré une plus grande sensibilisation du public à l’égard de l’Alzheimer, la stigmatisation et les attitudes négatives entourant ce trouble persistent. »

Voici certaines des principales conclusions :

  • 56 % des Canadiens se sont dits inquiets d’être touchés par la maladie d’Alzheimer. Leur préoccupation la plus importante est la crainte d’être un fardeau pour les autres, la perte d’autonomie et l’incapacité de reconnaître les membres de leur famille et leurs amis.
  • Près de 50 % des Canadiens ne voudraient pas que les autres sachent qu’ils ont l’Alzheimer.
  • 46 % des répondants éprouveraient un sentiment de honte ou d’embarras s’ils avaient l’Alzheimer.
  • Une personne sur cinq éviterait de demander de l’aide aussi longtemps que possible si elle se croyait atteinte d’Alzheimer, pour éviter peut-être la stigmatisation et l’embarras.
  • Un Canadien sur quatre estime que ses amis et les membres de sa famille l’éviteraient s’il recevait un diagnostic d’Alzheimer.
  • 27 % des personnes interrogées croient que leur vie serait finie si elles étaient atteintes d’Alzheimer.
  • Seuls 5 % des Canadiens se donneraient la peine de s’informer davantage sur ce trouble si un membre de leur famille, un ami ou un collègue recevait un tel diagnostic.
  • Seuls 39 % des répondants ont indiqué qu’ils proposeraient leur soutien aux membres de leur famille ou aux amis qui parleraient ouvertement de leur diagnostic.
  • 30 % des personnes interrogées admettent faire de blagues liées aux troubles cognitifs.

Les personnes interrogées estiment également probable que les personnes vivant avec l’Alzheimer ou une autre forme de trouble cognitif puissent :

  • être ignorées ou rejetées (58 %);
  • être exploitées d’une manière ou d’une autre (57 %);
  • éprouver des difficultés à évaluer les services ou les soutiens adéquats (56 %); et
  • craindre ou se heurter à la méfiance ou la suspicion (37 %).

Dans un communiqué de presse au sujet de l’enquête, Pauline Tardif, la chef de la direction de la Société Alzheimer a déclaré ce qui suit : « Ces résultats confirment ce que nous pensions : la stigmatisation est l’un des obstacles les plus importants auxquels doivent faire face les personnes atteintes pour vivre pleinement avec dignité et respect. Les résultats soulignent le travail que nous avons encore devant nous pour mettre un terme à la stigmatisation une bonne fois pour toutes. Il n’y a aucune honte à vivre avec l’Alzheimer. On ne peut pas laisser les perceptions négatives faire obstacle aux personnes vivant avec ce trouble qui cherchent de l’aide et un soutien. Vivre sans être victime de discrimination est un droit pour chaque personne touchée par ce trouble. »

Plus de 500 000 Canadiens vivent avec l’Alzheimer et ce nombre devrait atteindre 937 000 en moins de 15 ans. Pour lutter contre la stigmatisation et le manque d’information, la Société Alzheimer a lancé une campagne de sensibilisation « Oui. Je vis avec l’Alzheimer. Laissez-moi vous aider à comprendre. » Elle présente les histoires de 25 Canadiens atteints d’un trouble cognitif, incluant des personnes dans la quarantaine et la cinquantaine ayant reçu un diagnostic d’Alzheimer précoce. La campagne vise à « entamer des conversations et à encourager les Canadiens à percevoir ce trouble différemment. »

Le site web de la campagne invite les visiteurs à en apprendre plus sur l’Alzheimer et à avoir l’esprit plus ouvert. Le site présente également des activités et des ressources pour lutter contre la stigmatisation.

Pour en apprendre plus sur la maladie d’Alzheimer et d’autres types de démence et sur le soutien que vous pouvez offrir à une personne chère ayant reçu un diagnostic de maladie cognitive, visitez notre blogue. Pour en savoir plus sur les services offerts par Bayshore aux personnes atteintes de démence, renseignez sur les soins à domicile que nous offrons à ces personnes.